lundi 22 juillet 2013

Le père Noël est un rockeur



Le père Noël de Bethancourt-en-Vaux est un rockeur.
Son histoire ne concernerait pas directement les Ternois si elle n'évoquait pas aussi fidèlement celle des Maqueux d'saurets, de l'Amicale des Cheminots ou d'autres associations encore qui, à Tergnier, montent allègrement le son pour multiplier les petits moments de bonheur comme d'autres multiplient les petits pains.
Bethancourt accueillera en l'occurrence le 31 aout prochain son cinquième festival Plein air; un festival rock et plus encore cette fois: un festival rock féminin.
A l'affiche: Iffi, le duo Black Coffee ( qui soit dit en passant, est ternois), Topsy Turvy, Tiger City et en vedette, le détonant trio Raz Rockette.

Cheville ouvrière du rendez-vous, Richard Michalik se souvient des prémices de cet incontournable du calendrier estival des manifestations festives dans le Pays Chaunois.
« Cela remonte au milieu des années quatre-vingt-dix ; en 1992, 93 et 96 plus exactement. Nous avions organisé des concerts rock avec à chaque fois deux ou trois groupes. Cela marchait plutôt bien. Si bien qu’en lieu et place des traditionnels flonflons du 14 juillet, la place communale se transformait en scène rock. Le comité des fêtes est ensuite passé à autre chose, jusqu’à ce que je décide de remettre cela treize ans plus tard, en 2009. J’étais alors isolé. Il m’a semblé que la réintégration de l’évènement dans le calendrier du comité des fêtes serait bénéfique ; ce fut chose faite dès 2010 et depuis, le festival Plein air est l’un des rares évènements du village qui déplace le public. »
A titre indicatif, Bethancourt-en-Vaux, qui compte un peu plus de 400 habitants en temps ordinaires, a accueilli l’an passé 500 spectateurs lors de la quatrième édition du festival Plein air.
Si Richard Michalik espère faire grimper un peu plus encore l’audimat cette fois, c’est qu’au-delà de l’évènement musical, le festival Plein air est aussi pour la commune une vitrine et un levier intergénérationnel.
Les bénéfices financiers de l’évènement sont investis dans l’arbre de Noël des enfants de la commune.
« Chaque enfant de moins de douze ans reçoit un cadeau d’une valeur unitaire de 30€ » précise Richard Michalik qui a vite fait de faire ses comptes. « Nous avons financé l’an passé les cadeaux de quatre-vingt-cinq enfants ; cela représente presque le quart de la population du village. »

Tarif : 10€ sur place. 8€ en prévente.
A Tergnier, les billets sont en prévente au Café de la Poste, 13 rue Victor Hugo, du mardi au vendredi de 8h à 20h et le dimanche de 8h à 13h.

vendredi 5 juillet 2013

La place Herment relève le gant

La remise de l'enveloppe a donné lieu à une petite et très conviviale réception au cours de laquelle il fut autant question des projets et priorités de la Croix Rouge que de l'avenir de la place Herment, dont le premier magistrat aimerait renforcer le marché du jeudi. A suivre donc...



565,50€ : c’est le montant de l’enveloppe remise ce vendredi soir au comité local de la Croix Rouge par Carine, la patronne du Bar de la Passerelle.

C’est aussi et surtout le bénéfice de la brocante annuelle organisée le 8 juin dernier pour la onzième fois sur la magnifique petite place Herment ; pour la onzième fois sous l’égide du Bar de la Passerelle mais pour la première fois par Carine qui ne succède à la direction de l’établissement que depuis quelques mois à Annie, celle par laquelle tout est arrivé.

Le résultat de cette édition 2013 n’en est que plus méritoire. 565€, c’est en l’occurrence 262 de plus qu’en 2012.

Cheville ouvrière de l’évènement, Carine ne s’attribue aucun mérite particulier : « Nous avons eu la chance de bénéficier d’un temps splendide ; du coup, les exposants ont répondu en nombre… »

Quatre-vingt-quinze exposants très exactement ; du rarement vu dans l’histoire de cette brocante si particulière.

« Nous allons pouvoir rénover le sol de nos locaux de la rue Victor Hugo et si reliquat il y a, nous achèterons de la viande auprès de la banque alimentaire car nous recevons de plus en plus d’usagers » explique la responsable Rolande Chatelain.

Voilà bien la première des particularités de l’évènement : il incarne à la perfection le mariage de l’initiative privé et de la solidarité.

A titre indicatif, les bénévoles du comité local venaient d’enregistrer cinq nouvelles inscriptions lorsque Carine leur remit les bénéfices de la brocante, et le nombre total d’usagers du comité local de la Croix Rouge passe à présent la barre des deux cents.

« Tout cela est typique de Tergnier ; lorsqu’un évènement est organisé, c’est toujours dans l’intérêt collectif » commente le maire Christian Crohem.

Et l’intérêt collectif, dans le cas présent, est double : il s’agit aussi, rappelons-le, de faire battre le cœur de cette magnifique place Herment , si tranquille avec ses arbres et son kiosque mais si abritée des turpitudes du centre ville.

Sur ce plan aussi, il y a du nouveau. Carine a désormais un collègue et voisin : le 3 D dont le patron vise lui aussi à faire battre le cœur de la place Herment.

« Il m’a demandé à pouvoir utiliser le petit kiosque pour une animation musicale. C’est bien entendu avec plaisir que je lui ai donné l’autorisation ; tout ce qui peut faire vivre un quartier de la ville sera le bienvenu car tout ne peut pas venir des élus » explique Christian Crohem.

Du fond de sa paisible retraite, Annie doit se dire qu’elle a rudement bien fait de tenir la place Herment à bout de bras durant toutes ces années car à présent, ils sont deux à relayer son combat.

jeudi 4 juillet 2013

Philippe Lacoche fait de Tergnier le théâtre de la vie




Le dernier ouvrage de Philippe Lacoche est bien plus qu’un roman. C’est une pièce du patrimoine ternois ; un trait d’union tiré entre la génération de la guerre et celle des années quatre-vingt-dix par celle des seventies.
Sous l’intitulé Les matins translucides, il se glisse dans la peau de Jérôme qui, à grand renfort de détails dressés comme autant de miroirs du temps, propulse le lecteur dans son Tergnier des années soixante-dix. ; le Tergnier des grandes heures de la MJC, à mi-chemin entre les héros de l’Armée de l’ombre et ceux des Caves à musique.
On y chemine dans l’ambiance enfumée des estaminets de la rue Pierre Sémard, de la place Herment et de l’Avenue Jean Moulin en passant, boulevard Gustave Grégoire, par le fameux café de la Patte d’oie ; on y surplombe depuis les deux ponts du boulevard, la rue des Prés Bain rebaptisée pour la circonstance rue des Petits-Prés, fichée dans la longue artère principale comme une aiguille dans une colonne vertébrale ; on y entend résonner les cris d’enfants dans le parc Sellier et ceux des supporters sur le stade de la Cité. A quelques détails prés, cela pourrait être aujourd’hui.
Dans ce Tergnier du dernier acte des Trente glorieuses traversées au rythme du chemin de fer, de l’industrie lourde et de la décolonisation, il y a l’oncle Charles, l’énigmatique héros de la Résistance qui n’en finit pas de résister à de vieux fantômes. Il y a le non moins énigmatique Jean-Martin, héros de l’atelier théâtre de la MJC fréquenté par la sublime jeune Delphine, celle qui fait chavirer le cœur de Jérôme en esquissant la frontière de deux époques. Mince frontière en vérité tant il est vrai que le temps déroule son tempo sans se préoccuper de l’air du temps.
Il y a un temps pour chaque chose mais le Temps, lui, est unique et tend impitoyablement sa toile dans laquelle se prennent les souvenirs, les rancœurs, les petits moments de bonheur et les frustrations.
Entre Jérôme et Delphine, il y a l’amitié sincère de Jean-Martin ; sincère mais empoisonnée par l’ombre de son oncle Pierre, résistant liquidé par erreur et dont le souvenir hante l’oncle Charles auquel Jerôme se réfère si volontiers. Il y a un temps pour chacun mais le Temps, lui, forme un tout.
« Bientôt, de tout ça, il ne resterait plus rien quand j’aurais perdu la mémoire, puisque le monde d’aujourd’hui, lui, l’avait déjà perdue » écrit Philippe Lacoche. La suite de l’histoire prouve exactement le contraire. Rien ne se perd ; tout se transforme. D’aucun y verra un appel à l’humilité ; un autre un immense espoir puisque rien ne meurt vraiment ; tout renaît en chaque matin translucide que le jour se chargera de rendre plus opaque avant de le précipiter vers une nouvelle nuit chargée des souvenirs, des émotions et des tranches de vie dont se nourrit le Temps.
Du Tergnier de son adolescence tiraillé entre deux époques avec ses héros partagés par la lutte des classes et sa Jeunesse départagée par les Beatles et les Rolling Stones, Philippe Lacoche fait ici le théâtre de la vie dans ce qu'elle offre d'aussi éternel qu'universel.


Les matins translucides
Editions Ecritures
Prix : 17,95€

lundi 1 juillet 2013

Images du bonheur

Pour celles et ceux qui n'ont pas eu la chance de partager ces petits moments de bonheur, entrez en images dans une édition 2013 de la fête de la Cité dont on peut d'ores et déjà assurer, à quelques heures du feu d'artifice de clôture ce soir, qu'elle fera date...



Ouverture en musique, vendredi soir avec les Teigneux qui ont assuré un max.


La joie des retrouvailles.

Les fils de la lumière ayant été contraints de déclarer forfait, Stafff et les Teigneux ont assuré pour trois.

Ambiance pub...

Le bonheur se lit sur les visages plus qu'il ne se décrit...




Dans le feu de la fête, on peut même refaire le monde...

Hommage samedi matin à tous les Cheminots qui ont donné de leur vie pour la vivre pleinement.

Pétanque pour tous, samedi après midi.

Michel, cinquante ans d'engagement dans la vie de la Cité dont il siégeait déjà au conseil d'administration.

Dimanche matin: la nuit a été courte mais l'équipe du matin est fraîche est dispo...

La grande nouveauté de l'édition 2013 est dans l'organisation sur le complexe sportif  d'un rassemblement de véhicules anciens qui a fortement inspiré les visiteurs...







La brocante qui constituait la seconde nouveauté n'a pas connu le succès escompté mais elle n'en a pas moins assuré le trait d'union entre la fête foraine et le rassemblement de véhicules anciens.

Au menu dominical: belote.

Marcel, l'un des piliers de la fête et de l'Amicale, comme on le voit rarement: en-cravaté.

En cette période de grande incertitude quant à l'avenir de l'Amicale Cheminote, les "jeunes" ont voulu rendre hommage à leurs anciens: de gauche à droite Marcel Vilette, Sylvère Thuillier, Pierrot Delattre, Michel Heurteaux et Jean-Marie Loiseau.

Elles participaient pour la première fois au concours de belote mais elles se sont promis de revenir.

Et pendant ce temps sur le rassemblement de véhicules anciens, chacun trouve son rêve à sa taille...


Alain Chenot en revanche, a peiné à trouver un panier à la sienne, de taille...

Vous avez dit Deux Chevaux?









Cap sur Tergnier, dont il a fallu partager les rues avec la course cycliste Paris Chauny.












Pendant ce temps, la fête foraine bat son plein...


...Et Popol fait le plein.

Tandis que le bandas de la confrérie des Maqueux d'saurets prend le manège central.

Séquence cérébrale avec le Quiz des Maqueux d'saurets; un jeu semblable  au célèbre " Question pour un champion" mais...sans champion.


Et pendant ce temps en coulisses, on s'active. Ces quelques jours de petits bonheurs coulent tellement bien qu'on en oublierait presque la spectaculaire intendance et la dose de motivations qu'il faut pour tenir le rythme sans faiblir durant quatre jours et trois nuits.