vendredi 28 juin 2013

La fête de la Cité à la croisée des chemins




A quelques heures de l’ouverture en musique, ce vendredi soir, de la fête de la Cité, petit coup de projecteur sur les coulisses de cette grande classique du calendrier local dont il ne faudra perdre aucune miette tant il est vrai que l'édition 2013 sera très particulière à plus d’un titre.
Elle le sera en premier lieu dans sa forme avec, pour la première fois dimanche, une brocante vide-grenier doublée d’un rassemblement de véhicules anciens.
L’instigateur de cette double nouveauté Alain Chenot s’en explique volontiers : « nous avons tout tenté sans succès pour attirer la foule le dimanche ; cette fois sera peut-être la bonne. »
Particulière, cette édition 2013 le sera également dans son contexte : l’Amicale des Cheminots qui en assure le pilotage depuis des lustres se sent doucement mais sûrement poussée vers la croisée des chemins.
Thierry Degrande s’en ouvrait déjà en décembre 2010 lorsqu’il passa le relais à l’actuel président Laurent Desmaret au terme d’un mandat de cinq ans : " Je suis à la fois heureux et fier d’avoir travaillé avec les copains, mais, en tant que cheminot, je sens bien que cette culture s’éteint tout doucement au fur et à mesure que les copains s’en vont. Il y a ceux qui prennent de l’âge certes, mais il y a aussi les délocalisations. Ce n’est pas un choix de leur part, tout juste une réalité avec laquelle ils doivent composer. "
Voilà bien le cœur du problème : comment fédérer au quotidien des hommes et des femmes qui n’ont plus en commun que leur statut d’agent SNCF ?
Cette question là non plus, n’est pas nouvelle. Elle se posa en son temps lors de la création de la SNCF et de l’intégration dans la vie communale de la population cheminote de la Cité., jusqu’alors domaine privé de la Compagnie des Chemins de fer du Nord.
Composé de trois fonctionnaires nommés par le comité de gestion central (parisien) et d’agents élus par leurs camarades, à raison d’un représentant pour cinquante ménages, le conseil de la Cité n’avait dès lors plus de raison d’être si ce n’est que la commune dont relevait désormais directement la Cité ne pouvait entretenir la dynamique collective d’animation impulsée sous l’ère du concepteur des cités cheminotes du Nord Raoul Dautry. Ainsi au conseil de la Cité succéda l’Amicale des Cheminots, organisatrice de la plus grande fête foraine annuelle de l’agglomération, des arbres de Noël, de la Nuit du mimosa et de quelques grands classiques encore du calendrier.
Mais la population cheminote ne se concentre plus aujourd’hui sur la Cité ; elle se dilue dans un environnement urbain dont le périmètre est d’autant plus difficilement identifiable que l’évolution des styles de vie en brouille les contours.
Que reste t-il dans ces conditions de l’Amicale des Cheminots si ce n’est sa culture héritée du conseil de la Cité ?
« Les maisons sont la création de la Compagnie; la cité est l’œuvre de ceux qui l’habitent » scandait en son temps Raoul Dautry. Cela reste vrai quatre-vingt dix ans plus tard mais la cité dont il est aujourd’hui question est l’œuvre de l’ensemble des habitants de l’agglomération ternoise.
Notre question initiale, du coup, se précise. Il ne s’agit pas tant de savoir où va l’Amicale dans une époque qui substitue les agents SNCF aux Cheminots que d’imaginer comment l’Amicale peut transmettre l’héritage du conseil de la Cité au Grand Tergnier.
Autant lever toute ambigüité : il ne s’agit pas là d’envisager une prise de contrôle de la ville - autant dire de la mairie - par l'Amicale Cheminote; tout juste de léguer pour le faire fructifier le plus précieux des trésors jadis gardés par le conseil de la Cité : la culture de la proximité.

Au programme :

Vendredi 28 juin à partir de 20h30 : ouverture en musique avec LesTeigneux, un trio aux accents folk imprimés sur des tranches de vie servies en français ; les Frères Lumière, un quatuor dans la veine punk rock typique du fameux HLM de Ludwig Von 88 ; et enfin Stafff, passeur de rock véhiculant par delà les générations les grands standards des années 70-80.

Samedi 29 juin à 11 heures : dépôt de gerbe à la stèle du 113e R.I..
A 14 heures : concours de pétanque en triplettes (inscriptions : 10e par équipe.)
A 21 heures : soirée disco.

Dimanche 30 juin à 8h30 : concours de belote (10€ par équipe.)
Dès 9 heures : ouverture de la première brocante vide greniers (réservée aux amateurs ; tarif : 1€/mètre.)
A 10 heures : ouverture sur le stade de la Cité du premier rassemblement d’amateurs de véhicules anciens.
11h30 : réception des annonceurs dont l’engagement préserve de la disette ce joyau du patrimoine festif local, suivie d’un hommage aux anciens amicalistes.
Après midi : animations musicales par le bandas de la Confrérie des Maqueux d’saurets, doublées vers 15 heures d’un défilé en ville des véhicules anciens puis, à 17 heures, d’un quiz proposé par l’association des Maqueux d’saurets (celle qui organise la fête dont la Confrérie est l’ambassadrice.)

Lundi 1er juillet à 8h30 : concours de boules en bois et animations ludiques par l’association des donneurs de sang.
A 16h30 : reprise des animations foraines pour accueillir les enfants à la sortie de l’école.
A 23 heures : feu d’artifice de clôture sur le stade de la Cité.

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