Les CER SNCF d'Amiens emploie une quarantaine de salariés dans le doute quant aux conséquences du projet de réforme ferroviaire sur la gestion des activités sociales.
|
Aucun observateur ne leur a semble t-il prêté attention et pourtant, leur présence, jeudi dernier sur le piquet de grève du Technicentre SNCF, est le signe annonciateur d’une profonde angoisse qui dans une ville comme Tergnier affecte l’ensemble du paysage : les salariés du Comité d’Etablissement Régional SNCF craignent le projet gouvernemental de réforme ferroviaire au moins autant que les Cheminots eux-mêmes.
Si tel est le cas, c’est que le redéploiement des effectifs cheminots attendu de la création du nouveau groupe public ferroviaire présenté le 29 mai dernier par le ministre des Transports ne sera pas sans conséquence sur l’organisation des activités sociales de la SNCF , confiées depuis 1985 aux comités d’établissements.
« Des informations dont nous disposons, 1800 des 3000 cheminots picards actuellement en fonction continueraient à relever directement du comité d’établissement régional d’Amiens. » explique Denis Val. « Les 1200 autres relèveraient de comités d’établissements nationaux, tels les agents du Technicentre de Tergnier. Or la gestion du restaurant d’entreprise situé face au Technicentre relève, elle, de la compétence du CER de la région d’Amiens. Les agents du Technicentre désireux de manger au restaurant d’entreprise devraient donc compter sur une entente préalable de leur comité d’établissement national avec le CER de la région d’Amiens pour continuer à bénéficier des mêmes conditions. »
Lui-même élu au CER de la région d’Amiens sous la bannière de la CGT , Denis Val parle volontiers « d’usine à gaz. »
« Les Comités d’Etablissements sont pilotés par des délégués élus par les personnels or tous n’affichent pas la même sensibilité sur les mêmes sujets ; tous ne défendent pas les mêmes priorités ou encore, plus prosaïquement, les mêmes stratégies. Le cas de la restauration est un bon exemple : sur Paris, elle est largement confiée au secteur privé… »
L’actuelle politique menée par le CER SNCF d’Amiens reposerait dont sur une dotation propre à la baisse puisqu’elle est proportionnelle à la masse salariale, à charge pour les élus de s’entendre avec leurs collègues d’autres comités d’établissements générés par la réforme à venir.
Les craintes exprimées la semaine passée aux côtés de leurs collègues Cheminots par la quarantaine de salariés du CER SNCF tiennent dans ces conditions en une question : la pérennité de leurs fonctions résistera t’elle aux incertitudes générées par le projet de réforme ?
Quarante salariés, c’est certes peu par rapport aux 3000 Cheminots picards, mais à Tergnier, c’est le restaurant d’entreprise SNCF ; c’est aussi la bibliothèque et le complexe sportif de la Cité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire