A quelques heures de l’ouverture en
musique, ce vendredi soir, de la fête de la Cité, petit coup de
projecteur sur les coulisses de cette grande classique du calendrier
local dont il ne faudra perdre aucune miette tant il est vrai que
l'édition 2013 sera très particulière à plus d’un titre.
Elle le sera en premier lieu dans sa
forme avec, pour la première fois dimanche, une brocante
vide-grenier doublée d’un rassemblement de véhicules anciens.
L’instigateur de cette double
nouveauté Alain Chenot s’en explique volontiers : « nous
avons tout tenté sans succès pour attirer la foule le dimanche ;
cette fois sera peut-être la bonne. »
Particulière, cette édition 2013 le
sera également dans son contexte : l’Amicale des Cheminots
qui en assure le pilotage depuis des lustres se sent doucement mais
sûrement poussée vers la croisée des chemins.
Thierry Degrande s’en ouvrait déjà
en décembre 2010 lorsqu’il passa le relais à l’actuel président
Laurent Desmaret au terme d’un mandat de cinq ans : "
Je suis à la fois heureux et fier
d’avoir travaillé avec les copains, mais, en tant que cheminot, je
sens bien que cette culture s’éteint tout doucement au fur et à
mesure que les copains s’en vont. Il y a ceux qui prennent de l’âge
certes, mais il y a aussi les délocalisations. Ce n’est pas un
choix de leur part, tout juste une réalité avec laquelle ils
doivent composer. "
Voilà
bien le cœur du problème : comment fédérer au quotidien des
hommes et des femmes qui n’ont plus en commun que leur statut
d’agent SNCF ?
Cette
question là non plus, n’est pas nouvelle. Elle se posa en son
temps lors de la création de la SNCF et de l’intégration dans la
vie communale de la population cheminote de la Cité., jusqu’alors
domaine privé de la Compagnie des Chemins de fer du Nord.
Composé de trois
fonctionnaires nommés par le comité de gestion central (parisien)
et d’agents élus par leurs camarades, à raison d’un
représentant pour cinquante ménages, le conseil de la Cité n’avait
dès lors plus de raison d’être si ce n’est que la commune dont
relevait désormais directement la Cité ne pouvait entretenir la
dynamique collective d’animation impulsée sous l’ère du
concepteur des cités cheminotes du Nord Raoul Dautry. Ainsi au
conseil de la Cité succéda l’Amicale des Cheminots, organisatrice
de la plus grande fête foraine annuelle de l’agglomération, des
arbres de Noël, de la Nuit du mimosa et de quelques grands
classiques encore du calendrier.
Mais la
population cheminote ne se concentre plus aujourd’hui sur la Cité ;
elle se dilue dans un environnement urbain dont le périmètre est
d’autant plus difficilement identifiable que l’évolution des
styles de vie en brouille les contours.
Que reste t-il
dans ces conditions de l’Amicale des Cheminots si ce n’est sa
culture héritée du conseil de la Cité ?
« Les
maisons sont la création de la Compagnie; la cité est l’œuvre de
ceux qui l’habitent »
scandait en son temps Raoul Dautry. Cela reste vrai quatre-vingt dix
ans plus tard mais la cité dont il est aujourd’hui question est
l’œuvre de l’ensemble des habitants de l’agglomération
ternoise.
Notre question
initiale, du coup, se précise. Il ne s’agit pas tant de savoir où
va l’Amicale dans une époque qui substitue les agents SNCF aux
Cheminots que d’imaginer comment l’Amicale peut transmettre
l’héritage du conseil de la Cité au Grand Tergnier.
Autant lever
toute ambigüité : il ne s’agit pas là d’envisager une
prise de contrôle de la ville - autant dire de la mairie - par l'Amicale Cheminote; tout
juste de léguer pour le faire fructifier le plus précieux des trésors
jadis gardés par le conseil de la Cité : la culture de la
proximité.
Au
programme :
Vendredi 28
juin à partir de 20h30 :
ouverture en musique avec LesTeigneux, un trio aux accents
folk imprimés sur des tranches de vie servies en français ;
les Frères Lumière,
un quatuor dans la veine punk rock typique du fameux HLM
de Ludwig Von 88 ; et enfin Stafff,
passeur de rock véhiculant par delà les générations les grands
standards des années 70-80.
Samedi 29 juin
à 11 heures : dépôt de gerbe
à la stèle du 113e
R.I..
A 14 heures :
concours de pétanque en triplettes (inscriptions : 10e
par équipe.)
A 21 heures :
soirée disco.
Dimanche 30
juin à 8h30 : concours de
belote (10€ par équipe.)
Dès 9
heures : ouverture de la
première brocante vide greniers (réservée aux amateurs ;
tarif : 1€/mètre.)
A 10 heures :
ouverture sur le stade de la Cité du premier rassemblement
d’amateurs de véhicules anciens.
11h30 :
réception des annonceurs dont l’engagement préserve de la disette
ce joyau du patrimoine festif local, suivie d’un hommage aux
anciens amicalistes.
Après midi :
animations musicales par le bandas de la Confrérie des Maqueux
d’saurets, doublées vers 15 heures
d’un défilé en ville des véhicules anciens puis, à
17 heures, d’un quiz proposé par
l’association des Maqueux d’saurets (celle qui organise la fête
dont la Confrérie est l’ambassadrice.)
Lundi 1er
juillet à 8h30 : concours
de boules en bois et animations ludiques par l’association des
donneurs de sang.
A 16h30 :
reprise des animations foraines pour accueillir les enfants à la
sortie de l’école.
A 23 heures :
feu d’artifice de clôture sur le stade de la Cité.







